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Le ruissellement agricole et urbain
Qu’est-ce que le Ruissellement ?
Conditionné par différents facteurs hydrogéographique, il se produit lorsque l’intensité des précipitations dépasse les capacités d’infiltration et de rétention à la surface d’un sol.
En milieu rural, facilité par les pratiques culturales et le déboisement des parcelles, il est la cause de l’érosion des sols et peut engendrer des coulées de boues catastrophiques ainsi que le transfert de polluants (engrais, pesticides) vers le milieu aquatique.
En milieu urbain, l’artificialisation des sols favorise le ruissellement. En cas de fortes précipitations, ces eaux de ruissellement se chargent en polluants et saturent les réseaux, ce qui conduit à des phénomènes d’inondations et de pollutions des masses d’eau.
Ne pas confondre avec les eaux pluviales, qui quant à elles, sont définies comme les eaux de pluies récupérées après ruissellement. Les volumes d’eau collectés sont directement liés par la nature des surfaces au sol et leur degré d’imperméabilisation.
C’est valable aussi bien en ville qu’en campagne !
Le ruissellement désigne l’écoulement des eaux à la surface des sols qui alimentent les cours d’eau.
Petit lexique
Ruissellement : Eaux de pluie qui s’écoulent à la surface du sol et alimentent les cours d’eau.
Eau pluviale : Les eaux pluviales sont définies comme les eaux de pluie récupérées après ruissellement. Les volumes d’eau collectés sont directement liés à la nature des surfaces au sol et leur degré d’imperméabilisation.
Dans un environnement fortement urbanisé et imperméabilisé, en cas de précipitations importantes, les eaux de pluie ruissellent directement vers les réseaux d’eaux pluviales et la rivière, ce qui accélère les débordements.
La gestion du ruissellement puis des eaux pluviales au cœur de nombreux enjeux
Les collectivités du bassin versant de l’Yvette s’organisent pour gérer sur leurs territoires l’ensemble de ces missions.
Aussi, sans attendre une réponse réglementaire, et en collaboration avec le Parc National Régional de la Haute Vallée de Chevreuse, le SIAHVY mène plusieurs études globales pour prioriser les actions sur les plateaux, dans l’objectif de développer la gestion à la parcelle et d’intégrer la gestion des eaux, qu’elles soient rurales ou urbaines, dans un même dispositif de gestion intégrée.
Comment gérer le ruissellement rural ?
Dans les zones agricoles et forestières, le ruissellement lié à de fortes précipitations peut entrainer le départ de terre par érosion en creusant de profondes ravines.
Cette érosion peut provoquer des dégâts aux terres agricoles mais aussi, entraîne une dégradation de la qualité des eaux des rivières et le déplacement de sédiments qui forment les coulées boueuses.
La mise en place d’un programme pour le ralentissement de l’écoulement des eaux nécessite l’intervention de nombreux interlocuteurs (agriculteurs, ingénieurs, élus, techniciens, chercheurs…).
C’est ainsi que le SIAHVY travaille avec le PNR HVC (Parc National régional de la Haute Vallée de Chevreuse) pour proposer la gestion à la parcelle, où les solutions à mettre en œuvre sont étudiées par l’ensemble des partenaires concernés.
Deux aspects sont à prendre en compte
Exemple d’actions SIAHVY / PNR
Études conjointes en cours sur le Montabé et ses affluents, à St-Rémy-les-Chevreuse, pour ralentir l’écoulement des eaux de ruissellement, en réaménageant le territoire communal grâce à des éléments de dépressions (talus), plantations de haies, créations de mares, restauration de bosquets d’infiltration…
De plus, le réaménagement d’habitats naturels va permettre de redévelopper la biodiversité de ces espaces.
Gérer le ruissellement urbain par la désimperméabilisation
Sur la Vallée de l’Yvette comme partout en France, les habitants sont exposés aux conséquences des inondations par débordement de cours d’eau, faisant de ce risque naturel le plus important en matière de dégâts matériels en métropole. Combinée au changement climatique et à l’augmentation des pluies intenses, l’imperméabilisation croissante des sols contribue à augmenter le risque inondation puisqu’elle favorise le ruissellement des eaux pluviales et donc leur acheminement rapide vers les points bas des bassins-versants.
Chaque année, entre 20 000 et 30 000 hectares sont grignotés sur la nature et les terres agricoles. Limiter l’artificialisation des sols : c’est notamment l’objectif du « zéro artificialisation nette » (ZAN) d’ici à 2050, fixé par la loi Climat et résilience de juillet 2021, c’est pourquoi penser à la désimperméabilisation des territoires est dès aujourd’hui un enjeu majeur.
Plusieurs leviers sont possibles pour prévenir le risque inondation
- Les types d'aménagements
Pelouse => 15 à 20 interventions /an
Noue plantée => 2 à 3 interventions /an
– Bassins à ciel ouvert en eau et mares : étanchéifiés en partie basse, ils conservent un niveau d’eau en permanence et peuvent éventuellement être aménagés comme écosystèmes (mare). Lors d’événements pluvieux, le niveau d’eau s’élève temporairement et le bassin déborde sur une zone prévue à cet effet pour retenir et infiltrer les eaux de ruissellement.
– Bassins à ciel ouvert secs : de l’eau n’y pénètre que lors des événements pluvieux. Par temps sec, ils peuvent avoir un autre usage (zone piétonne, jardin ou aire de jeu). Un drainage est souvent nécessaire pour maintenir le bassin sec hors des évènements pluvieux.
- Les types d'aménagements
Dépression du sol servant à la rétention, à l'écoulement, à l'évacuation
et/ou à l'infiltration des eaux pluviales. Peu profonde avec des bords
en pente douce, elle est le plus souvent végétalisée, avec des végétaux
acceptant la présence d’eau de façon épisodique (adaptation période
sèche et humide), pour une meilleure infiltration.
Attention aux espèces choisies :
Pelouse => 15 à 20 interventions /an
Noue plantée => 2 à 3 interventions /an
Ouvrage linéaire rempli de matériaux
drainant et installé perpendiculairement
à l'axe d'écoulement des eaux de
ruissellement permettant de les collecter,
les stocker, en augmentant la capacité
naturelle d'infiltration du sol.
Ils peuvent être de deux types et permettent le stockage
temporaire des eaux avant leur infiltration.
- Bassins à ciel ouvert en eau et mares : étanchéifiés
en partie basse, ils conservent un niveau d’eau en
permanence et peuvent éventuellement être aménagés
comme écosystèmes (mare). Lors d'événements pluvieux,
le niveau d’eau s’élève temporairement et le bassin déborde
sur une zone prévue à cet effet pour retenir et infiltrer
les eaux de ruissellement.
- Bassins à ciel ouvert secs : de l’eau n’y pénètre que lors des
événements pluvieux. Par temps sec, ils peuvent avoir un autre
usage (zone piétonne, jardin ou aire de jeu). Un drainage
est souvent nécessaire pour maintenir le bassin sec hors des
évènements pluvieux.
Combinaison linéaire de modules plastiques
à parois clipsables qui permettent de stocker
et infiltrer les eaux de ruissellement issues
des surfaces imperméabilisées de la
parcelle (maison individuelle, lotissements,
macro-lots, ...).
poreux ou naturels (pavés
à joints élargis, pavés poreux,
dalles engazonnées)
Réduisent le ruissellement pluvial
et facilitent l’infiltration naturelle
des eaux de pluie. Ils sont
particulièrement adaptés pour les
parkings, terrasses, cours d’écoles...
Dépression peu profonde et plantée,
utilisée comme technique de
traitement et de stockage. Il s'agit
d'un ouvrage hybride entre une bande
filtrante et une noue ou un bassin sec.
Les toitures végétalisées sont considérées
comme des surfaces non imperméabilisées.
Leur substrat plus ou moins épais ralenti,
absorbe ou permet l’évapotranspiration
de 80 à 85% des eaux de pluie. Seul deux
passages /an suffisent pour la surveillance.
Permet de réduire l’utilisation d’eau potable
par ménage et limite le volume d'eaux
sales à assainir. Cela réduit également le
ruissellement, responsable de nombreuses
inondations.
Les puits d'infiltration sont particulièrement
adaptés dans les zones ou le sol est peu perméable
en surface, car ils permettent l'infiltration plus
en profondeur. Cette technique de gestion à la
parcelle doit être utilisée uniquement lorsque la
surface disponible est trop faible pour l'installation
d'autres techniques "à ciel ouvert" et que seule
l'infiltration en profondeur est possible.
- Les bénéfices
Adaptation au changement climatique
- Réduit le phénomène d’ilot de chaleur urbain grâce à la végétation et l’évaporation
- Préserve la ressource en eau : recharge les nappes phréatiques, besoin en eau potable…
Lutte contre les inondations
- Limite le ruissellement sur les surfaces imperméabilisées et les inondations liées
- Réduit les débordements des réseaux d’assainissement en période de pluie
Cadre de vie
- Améliore la qualité du bâti et la qualité paysagère des espaces extérieurs
- Participe à réduire les carences en espaces verts des milieux urbains
- Développement les aménagements multifonctionnels diversifiant les usages
Végétaliser oui, mais pas n'importe comment !
La plantation d’espèces locales, (ex: salicaire, joncs, carex, iris, baldingère pour les noues, etc…) doit être privilégiée car celles-ci sont adaptées au climat du territoire.
Sur une même zone, il est recommandé d’implanter un maximum d’espèces locales possibles afin de diversifier le système racinaire et favoriser l’infiltration.
Un sol peu perméable doit être le plus végétalisé possible afin de permettre l’infiltration.