Moulin d’ors

Ce fut le plus imposant fief de Châteaufort, construit autour d’un modeste sanctuaire perdu à flanc de coteau. Ses 850 hectares se composaient d’un parc botanique autour du château sans caractère mais richement orné et meublé, de vastes communs et écuries, de maisons de garde-chasse et des bâtiments du moulin, dont la roue termina sa ronde au milieu du siècle dernier. Construit au cours du XIVe siècle, ce fief fut embelli au début du XIXe siècle, notamment par les crépis grisés des façades et le portail de la chapelle. Jusqu’à la fin du siècle, Ors brilla d’un éclat remarquable. Abandonné par son héritier en 1951, il sombra dans l’oubli jusqu’en 1984, date à laquelle furent créés les premiers spectacles historiques. Le domaine est alors racheté par la municipalité. On peut toujours admirer la chapelle, le moulin à eau récemment restauré par le Parc naturel régional, le bel ensemble des communs, le dôme abritant une rare glacière intacte, l’orangerie, les loges de gardes décorées de bas-reliefs de terre cuite (oeuvres d’Augustin Pajou, 1784), le pont-galerie, dont l’arche médiévale fut ornée d’arcades couvertes au début du XIXe siècle.
Domaine d'Ors
Crédit : Thor19 - Licence : CC-BY-SA-4.0
Le moulin d'Ors
Crédit : Lionel Allorge - Licence : Art Libre

L’emplacement du vaste château est aujourd’hui insoupçonnable. Il était avec le moulin la principale source d’emplois du village. Occupé jusqu’en 1945 par l’état-major allemand, qui faisait réparer ses engins sous les bois du splendide parc, il fut rasé volontairement en 1951 et ses vestiges éparpillés dans toutes les vieilles demeures du village.

La légende raconte qu’ainsi le dernier baron d’Ors voulut clore sa lignée en empêchant toute intrusion et qu’il put financer cette démolition en vendant l’une des deux boules de platine des paratonnerres. Il va sans dire que le sous-sol d’Ors est bien truffé de galeries, dont certaines sont bien conservées.

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