Crapaud calamite

Epidalea calamita

Habitat :
Il vit dans les habitats sablonneux et ensoleillés tant sur les côtes qu’en montagne. On le trouve dans une végétation ouverte assez rase, alternant avec des sols nus : sables littoraux, zones de graviers et de galets, pelouses, prés salés, landes éparses à bruyères et à genêts, affleurements rocheux, lisières forestières. Il vit aussi dans les milieux créés par l’Homme : carrières, gravières, parcs urbains, friches, ruines, murets etc. Les sites de reproduction sont des points d’eau peu profonds, ensoleillés, sans prédateurs de têtards tels que des insectes aquatiques et des poissons. Ce sont donc des mares temporaires, des bassins de carrière, des pannes dunaires, des fossés peu profonds, des flaques et ornières inondées.

Comportement :
Le crapaud calamite est un animal presque exclusivement nocturne. Il sort la nuit par temps doux, humide et sans vent. Il se déplace rapidement sur le sol. Il ne saute pas mais trottine comme un campagnol. Cette démarche très caractéristique est même unique chez les Anoures. À la belle saison, il creuse souvent des terriers peu profonds dans la terre meuble ou bien il s’aménage un logement sous une touffe de plantes, du bois mort, de grosses pierres, tôles. Ces terriers peuvent être utilisés par plusieurs individus pour s’y cacher en journée. Le soir, après une belle journée chaude, il fait entendre son chant sonore et roulant, auquel ses semblables répondent. Il sort la nuit pour chasser. Lorsque le crapaud calamite se sent menacé, il gonfle son corps et lève l’arrière-train et produit une odeur caractéristique.

Alimentation :
Ses proies préférées sont des invertébrés : fourmis, lombrics, mollusques, cloportes, coléoptères et autres insectes. C’est un prédateur redoutable capable de courir après ses proies. Il les attrape en projetant sur elles sa longue langue collante.

Crapaud calamite mâle face

Le saviez-vous ?

Contrairement au crapaud commun qui a des glandes parotoïdes obliques, le crapaud calamite a des glandes parotoïdes parallèles et proéminentes.

Reproduction :
Au début de la saison des amours, les mâles sont les premiers à s’assembler dans des eaux peu profondes et font entendre leurs chants sonores. Les femelles attirées par les chants, partent à la rencontre de leur partenaire. L’accouplement est semblable à celui du Crapaud commun. La femelle pond ses cordons d’ovocytes sur le sable du fond ou autour de plantes aquatiques, dans les endroits où il y a seulement quelques centimètres d’eau. Le mâle l’aide en tirant sur les cordons de ses pattes postérieures tout en prenant bien soin d’arroser de sa semence la ponte. La ponte terminée, le couple se sépare et quitte le point d’eau aussitôt.
La ponte est constituée de un ou deux cordons de 1500 à 7 500 œufs de 5 mm de diamètre et de 1−2 m de long.
Les œufs éclosent rapidement : au bout de 5 à 8 jours sortent les têtards. Le stade larvaire dure de 6 à 8 semaines, ce qui porte courant juin en général.
La maturité sexuelle est de 3 ans pour le mâle et 4 ans pour la femelle. Le premier peut vivre jusqu’à 7 ans, la seconde jusqu’à 17 ans.

Menace / Protection :
La situation régionale du Crapaud calamite est préoccupante. L’espèce paraît très menacée à moyen terme. Ces dernières décennies, la dégradation des biotopes humides, notamment dans le lit majeur des cours d’eau, a conduit à une nette régression de l’espèce.
Interdiction sur le territoire national et en tout temps de détruire ou d’enlever les œufs ou les nids, de détruire, de mutiler, de capturer, de naturaliser ou d’enlever qu’il soit vivant ou mort, de colporter, d’utiliser, de commercialiser.

Epidalea calamita

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