Vipère aspic

Vipera aspis

Adulte, elle mesure entre 50 et 70 cm mais peut atteindre 90 cm. Les mâles sont en général plus grands que les femelles mais celles-ci sont plus trapues.

Habitat : La vipère aspic vit dans une grande variété d’habitats. Elle affectionne particulièrement les écotones (zone de transition écologique entre deux écosystèmes) entre milieux ouverts et boisés. Elle est commune dans les terrains accidentés mais se fait plus rare de nos jours dans les plaines cultivées, notamment à cause de l’agriculture intensive.

Elle est souvent présente dans les milieux secs, tels que les coteaux rocheux embroussaillés ou les bois ouverts et leurs lisières, les haies des bocages, les murs de pierres sèches, les friches, etc. Mais contrairement à une croyance commune, elle peut aussi vivre dans des milieux plus humides.

Comportement : Cette espèce utilise son venin pour tuer ses proies et parfois pour se défendre, notamment contre les humains chez qui une morsure peut être mortelle.

Alimentation : La vipère aspic se nourrit principalement de micromammifères (campagnols, mulots, musaraignes) mais aussi parfois de reptiles (lézards) et d’oiseaux. Les juvéniles se nourrissent surtout de lézards.

Elle tue ses proies en leur injectant son venin. Elle peut ingérer des proies pouvant être jusqu’à quatre fois plus grosses que sa tête. La déglutition est possible parce que les ligaments qui relient ses mâchoires sont très élastiques.

L’estomac des serpents produit des enzymes et des acides extrêmement puissants, capables d’attaquer tous les tissus y compris les dents mais pas les poils et les griffes qui sont expulsés.

Il arrive régulièrement que, lors de la capture d’une proie, un crochet se brise et soit avalé par le serpent. Il peut alors être retrouvé dans les excréments et un nouveau crochet venimeux, situé préalablement à l’arrière du crochet brisé, se met immédiatement en place.
Vipère aspic vue de haut

Le saviez-vous ?

La vipère aspic mue deux à trois fois par an durant sa période active.

Reproduction :
Après cette période passive, les mâles commencent à se déplacer, ce qui marque le début de la période sexuelle. C’est alors que des combats rituels s’engagent entre eux : les corps s’enroulent vigoureusement, les têtes se redressent et s’affrontent mais les morsures sont rares. Plusieurs mâles peuvent se regrouper autour d’une femelle pour former ce qu’on appelle une « boule de serpents ». Lors du préliminaire de l’accouplement le mâle se frotte sur la femelle. Si celle-ci s’enfuit, le mâle la recherche et quand il la retrouve, les préliminaires recommencent.

Lors de l’accouplement, le mâle enroule sa queue autour de celle de la femelle et ajuste son cloaque au sien. L’organe sexuel du mâle est constitué de deux hémipénis contractés à l’intérieur de son cloaque. Un de ceux-ci, introduit dans le cloaque de la femelle, devient turgescent et fixe solidement le couple. L’hémipénis ne comporte pas de canal mais simplement un sillon facilitant le passage du sperme dans les voies génitales de la femelle. L’accouplement dure environ une heure.

L’espèce est vivipare. Une fois sorti du cloaque, le vipéreau est alors livré à lui-même. Il mue dans les 24 heures. Les vipères s’enfouissent à 20-30 cm de profondeur dans des galeries naturelles. La maturité sexuelle a lieu vers 3-4 ans chez le mâle et 5-6 ans chez la femelle.

Menace / Protection :
La vipère aspic est menacée par la destruction de son habitat ainsi que par l’intensification de l’agriculture. Elle est également régulièrement volontairement tuée par des humains qui craignent de se faire mordre.

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